L’entreprise de tourisme créée par quelques amis à Toulouse en 1949 a déposé son bilan il y a quelques années. Sept ans après, sa liquidation est toujours en cours. En effet, contrairement au voyagiste britannique, pour lequel il ne reste plus rien dans les caisses, du côté de Toulouse, le groupe Fram affichait sur ses derniers bilans lors de l’ouverture de la procédure, quelque 25 millions d’euros de trésorerie de trésorerie sur les comptes des filiales marocaines, selon Tourmag. Car, explique le média spécialiste du tourisme francophone, en octobre 2014, Voyages Fram (propriétaire des filiales marocaines) a déclenché une liquidation judiciaire.
Une partie de l’argent de la vente est transférée vers Toulouse. La seconde partie est conservée sous séquestre au Maroc, au titre de garanties de passif pour le Groupe Atlas Hospitality Morocco, à hauteur de 70 millions de DH, soit environ le quart du prix de cession total (environ 450 millions de DH). Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Fram manque à ses engagements. Fin 2015 : le tribunal de Commerce de Toulouse prononce la liquidation du Groupe toulousain.
Pour rappel, Fram Orange Tours, dont dépendaient les filiales Framotel Maroc, ainsi que la filiale Internationale Tourisme Cars (ITC) était la propriété du Voyages Fram. En 2013, cette dernière avait cédé 4 de ses hôtels (Idrissides, Volubilis, Jardins de l’Agdal et les Dunes d’Or) au Groupe Atlas Hospitality Morocco en raison de difficultés financières. « Sur les un peu moins de 70 millions de DH restants sur le compte séquestre, il y avait un passif des filiales ainsi qu’un passif que Voyages Fram devait à l’acheteur Atlas Hospitality », précise Ali Berrada, le commissaire aux comptes des filiales marocaines ITC, Fram Orange Tours et Fram Hôtel, cité par TourMag. Et ce dernier d’ajouter qu’au moment de la vente en 2014, Voyages Fram avait insisté pour garder un pourcentage de chambres pour son activité, mais le Groupe n’a pas rempli ses obligations. « Atlas Hospitality l’a attaqué en réclamant une somme énorme, environ 40 millions de DH. Nous avons réussi à négocier avec le Groupe, à les indemniser un peu pour le quota et les engagements non respectés », affirme-t-il, notant qu’il y a eu également un contrôle fiscal pour l’hôtel Les Idrissides, dans lequel Voyages Fram devait payer certaines sommes du passif. (…) Lire la suite sur Challenge