USA, Éclairage | Ces 4 hôteliers ambassadeurs de l’esprit français à New York !
Nous avons voulu "braquer les projecteurs" sur 4 hôteliers français, forcément d'exception, qui représentent le meilleur de l'hôtellerie française à New York.
Avec cet article, nous souhaitons rendre hommage à 4 hôteliers « hexagonaux » qui représentent ou ont représenté ces dernières années, le meilleur de l’hôtellerie française à New York.
Les grands hôteliers que sont Hervé Houdré, Didier Le Calvez, Philippe Leboeuf, Julien Bardet, Olivier Thomas, Pierre Jochem ont tous en commun, le fait d’avoir dirigé un hôtel dans la ville phare américaine, New York.
Aujourd’hui, 4 personnalités de premier plan sont (ou ont été ces dernières années) les ambassadeurs de l’élégance et de l’esprit français à New York. Éclairage.
Olivier Lordonnois, 49 ans, « Aman », The Americas, NYC
Ces 30 dernières années, Olivier est devenu ce que les américains appellent un « vétéran » en acquérant une expertise approfondie de notre industrie et notamment, du segment luxe.
Nommé Directeur général d’Aman pour les Amériques depuis décembre dernier, Olivier Lardonnois était, jusqu’à cette date, Directeur du Aman New York (il supervisait à ce titre l’hôtel mais également l’exploitation des résidences Aman et de l’Aman Club).
Retour sur sa carrière. Ces prochaines années, dans son nouveau rôle élargie de Responsable pour Les Amériques, il devrait superviser les ouvertures prévues des Aman Bervely Hills (2026) et Miami Beach (2026) et Amanvari au Mexique (2025)
Les débuts
C’est au sein Hôtel de Crillon qu’Olivier Lardonnois fit ses premiers pas en tant que stagiaire (1994) avant d’enchaîner à l’hôtel Ritz Paris puis au Lanesborough à Londres.
Gilles Stellardo, de l’Opéra à l’hôtellerie, la tête dans les Etoiles – 59 ans
De l’Opéra Garnier aux ballets de Monte-Carlo en passant par l’Opéra National de Norvège, la Danse comme passeport !
Gilles Stellardo est un personnage singulier et unique dans l’hôtellerie internationale. Pendant près de 11 années il a sillonné le Monde exerçant son Art dans les plus grandes salles européennes. Car Gilles Stellardo fut avant tout un grand danseur : passé par le Ballet de l’Opéra de Paris, il fut également soliste à l’Opéra National de Norvège, dans le corps de Ballet de Monte-Carlo, de Nancy, Toulouse ou bien encore à l’Opéra National de Bordeaux.
Passion, rigueur, précision, sens de l’esthétique et des harmonies. Tout semblait lier le danseur au monde des étoiles de l’hôtellerie.
C’est en 1993 qu’il entamera sa reconversion dans l’hôtellerie, tout d’abord dans sa ville natale, Nice et plus précisément à l’hôtel Concorde. 3 années où il va, sportif de haut niveau qu’il fut tant l’art de la Danse est exigeant, faire, refaire, apprendre, comprendre. Son poste d’Assistant General Manager appréhendé avec abnégation lui permettra d’appréhender dans son intégralité le métier d’hôtelier.
En 1996, il sera nommé à son premier poste de Directeur Général au Park Hotel de Nice (futur Maison Albar Victoria) avant de s’expatrier à Rome, 6 ans plus tard, pour superviser l’ouverture de l’hôtel Aleph Boscolo.
En 2005, toujours pour Boscolo, il s’envolera pour la Grande Pomme en qualité de « Director of Sales & Marketing North America ! ». Il y restera jusqu’en 2009, année de son retour en France dans le cadre de la réouverture du White Palm Hotel de Cannes (désormais Canopy Hilton).
En 2011, il sera nommé Directeur des Opérations pour IHG sur la région niçoise et cannoise.
Homme de challenge et surtout désireux de renouer avec une hôtellerie trait d’union entre hospitalité, arts et culture, il accepte en 2013 de rejoindre, sur l’invitation d’André Balazs, « The Mercer New York « , hôtel devenu iconique qui fut pionnier du style loft-hôtel new-yorkais pensé et réalisé par le génial et très regretté décorateur… Christian Liaigre, disparu lors de l’épidémie de Covid.
Dès lors, l’établissement (73 chambres sur 6 étages) et son restaurant « Mercer Kitchen » (création du célèbre chef JG Vongerichten) va s’imposer sur la scène new-yorkaise « lifestyle » et son Directeur français deviendra une personnalité incontournable de l’art de vivre à la française !
Depuis, Gilles Stellardo a supervisé l’ouverture de l’Hotel Fouquet’s New York jusqu’à son départ il y a un an tout juste.
Etienne Haro, artisan de l’hôtellerie de luxe – « The Mark Hotel » – 41 ans, NYC
Etienne Haro est à lui seul, la parfaite illustration de la méritocratie hôtelière. Son parcours est exemplaire tant dans sa construction que dans sa discrétion. Etienne Haro c’est avant tout la reconnaissance par l’efficience, le labeur. Valeurs intemporelles.
En à peine 20 ans, sa trajectoire peut sembler météoritique pour celui qui sortit diplômé (BTS) de la Luxury Hotel School de Paris en 2003 !
Homme de la restauration
Tout d’abord Directeur pour des restaurants de grande notoriété (The Caledonian du Waldorf Astoria Edimbourgh , de 2003 à 2006 puis de l’Intercontinental Dubaï …), il intégra Hyatt en 2012 en qualité de Directeur de la Restauration au sein de la région Asie Pacifique avant de revenir sur Dubaï en 2013 en qualité de Directeur de la restauration du Fairmont Dubaï.
Du Burj Al Arab à la Mamounia, le chemin des étoiles !
Mais c’est en 2017 que sa carrière va subir un véritable « coup d’accélérateur » avec sa nomination au poste d’EAM (Executive Assistant Manager) du Burj Al Arab ! Il y passera deux années exceptionnelles avant d’être appelé par la Mamounia Marrakech où durant près de 4 années, il sera le directeur de l’établissement aux côtés de l’emblématique Directeur Général Pierre Jochem.
En janvier 2023, fraîchement auréolé d’un MBA Etienne Haro rejoint The Mark New York à son premier poste plénipotentiaire de Directeur Général.
François-Olivier Luiggi, « Goodwill ambassador », élégance et humanité – « The Pierre, A Taj Hotel », NYC – 54 ans, NYC
Hôtelier devenu incontournable sur la scène hôtelière new-yorkaise, François-Olivier Luiggi préside, depuis bientôt neuf années, à la destinée de l’emblématique « The Pierre », où exerça également, de 1989 à 1999, Didier Le Calvez.
Si, à New-York, sa notoriété est forte (il fut le sujet de nombreux reportages ou documentaires de la TV US), en France, sa visibilité est faible eu égard au prestigieux poste qu’il occupe et à sa carrière tout autant impressionnante. Il est vrai que l’essentiel de son parcours est… américain !
Flash-back.
Une carrière en Amérique du Nord
François-Olivier Luiggi, nommé il y a près de 8 années, directeur général de The Pierre, A Taj Hotel (succédant alors à Heiko Kuenstle) compte près de 30 années d’expérience dans l’hôtellerie de luxe… en Amérique du Nord !
Son parcours est jalonné d’ouvertures d’hôtels en tant que Directeur (The Mark, NYC • The Langham Place, Fifth Ave -anciennement The Setai-, NYC ) mais pas que !
Plus tôt dans sa carrière, il avait fait de ces ouvertures, sa « marque de fabrique » : ainsi, de 2005 à 2007, endossant les responsabilités de « Corporate Food and Training Specialist » pour Four Seasons (basé à Toronto), il supervisa près de… 19 ouvertures !
Le « F&B » (Food & Beverage), son cœur de Métier
François-Olivier Luiggi est avant tout un homme de la restauration. Dès sa sortie de l’ESSEC en 1992 (MBA, IMHI), il s’investit dans le département « Food and Beverage »: il fourbira ses armes à The Essex House, Nikko Hotel à New York (1994-1997), aujourd’hui sous enseigne Marriott, avant de prendre la Direction du restaurant du Waldorf Astoria New York (1997-98) puis d’intégrer Four Seasons, une enseigne qui sera le « booster » de sa carrière passant, en à peine 6 ans, du poste de Room Service Manager (1998) à celui de Directeur de la Restauration (2004).