- Publicité Top Ad -

Il y a d’abord les bonnes nouvelles. Celles qui laissent présager un cru touristique 2022 très bon, voire « exceptionnel« , si l’on en croit Éric Abihssira. Élu en juin à la tête de la Fédération de l’Hôtellerie, de la Restauration et du Tourisme (FHRT) de Nice Côte d’Azur pour un mandat de quatre ans, le gérant du restaurant Côté Lounge et du Best Western plus Nice Cosy Hôtel sourit franchement à l’évocation des taux d’occupation projetés par le CRT azuréen début juillet : 84% en juillet, 85% en août, entre 70 et 75 % en septembre. « Après deux années de Covid, nous voyons bien la logique d’euphorie dans laquelle les destinations se trouvent. Toutes vivent une sorte d’épiphénomène, illustré ici par le retour de la clientèle nord-américaine. » Une sorte de parenthèse enchantée que la pénurie de main-d’œuvre assombrit, certes, mais pas au point de bouder le plaisir de renouer avec les années fastes d’avant crise. « Le vrai sujet sera à l’automne, reconnaît-il, avec l’inflation qui touche à la fois le monde de l’entreprise et les ménages. »

Task Force

L’inflation, un défi de plus pour une profession chahutée depuis deux ans et qui doit impérativement se repenser pour rendre plus attractifs ses métiers. C’est le fil rouge du président Abihssira. Lequel a mis en place une task force à travers une présidence collégiale afin d’être à la hauteur des enjeux. « J’estime que c’est dans la concertation, dans la discussion et dans l’expertise que les choses évoluent« . Dont acte. Après être devenu fédération sous l’ère Cippolini, le syndicat élargi à l’ensemble des activités liées au tourisme s’organise désormais en branches, présidées par les vice-présidents Lionel Servant, directeur général du Negresco, pour l’hôtellerie, Fred Ghintran, gérant des brasseries Félix Faure et Oscar, pour la restauration, et Karine Marro-Guffanti, directrice générale des établissements la plage La Vela, le Marcel Bistro Chic, le Grand Balcon et la boulangerie Jeannot, pour les plages.

Vision globale revendiquée

Ces expertises, « proches du terrain« , s’ajoutent donc à celle qu’Éric Abihssira a progressivement développée et entretenue durant plus de 30 ans. Car l’homme, à l’origine, n’était pas destiné au secteur touristique. Issu d’une école de commerce, option import-export, il embrasse la profession d’hôtelier par amour. « Ma belle-famille avait en son temps quatre établissements hôteliers et deux restaurants à Nice« . Lui, apprend les codes du secteur, se familiarise aux tours opérateurs étrangers qui remplissaient alors les hôtels niçois, au point de monter sa propre agence de voyage réceptive sur des marchés de proximité mais aussi plus lointains comme la Russie et l’Ukraine. « Hôtelier, restaurateur, agent de voyage, j’ai une vision très globale de notre profession« .

Le sujet de l’emploi… et du logement

Un plus, assurément, pour tenir une feuille de route où les défis s’accumulent. A cet égard, l’emploi apparaît comme « le sujet le plus préoccupant« . A commencer par celui des saisonniers. Si le président n’a pas de chiffres précis quant aux besoins non pourvus, il constate une différence d’un secteur à l’autre. « La problématique des saisonniers touche plutôt les plages, la restauration et les structures hôtelières de grosse capacité qui, pour beaucoup, n’ont toujours pas début juillet leur équipe au complet« . Une pénurie qui ne se limite pas au tourisme : « Plein de domaines connexes à la prestation de services sont dans la même situation« . Et Éric Abihssira de tenter une explication : « C’est un phénomène induit par la crise sanitaire. Les gens ont eu le temps de réfléchir et de définir leur priorité. Pour beaucoup d’entre eux, le travail aujourd’hui est un moyen et non plus une finalité. Il est donc de notre responsabilité d’expliquer aux jeunes générations que l’hôtellerie et la restauration sont de beaux métiers avec des plans de carrière très intéressants. Je souhaite donner une autre image de la profession« . (…) Lire la suite sur La Tribune (réservé abonnés)

 

- Publicité 4 -