L’aspect positif, c’est que tous les opérateurs touristiques guyanais ont pu se retrouver à Paris pour appréhender cette filière touristique.
Regarder la Guyane de l’extérieur, c’est toujours bénéfique. Nous étions tout de même dans un format dégradé. 40% des destinations n’étaient pas présentes. Mais la Guyane a réellement brillé de tous ses feux. Ça a vraiment permis aux Guyanais de montrer ce qu’ils savaient faire!
Qu’est-ce qui est prévu pour la Guyane?
Ce fonds concerne toute la France mais ils n’ont pas su nous dire combien sont fléchés en direction des Outre-Mer. Nous leur avons fait part de nos préoccupations en matière de protection du patrimoine culturel, culinaire, forestier…Nous leur avons parlé des difficultés que nous rencontrons. Nous avons tenu à leur demander, ce qu’ils faisaient pour protéger le tourisme guyanais contre l’orpaillage clandestin. Des garimpeiros qui passent avec du matériel et des fusils en pleine nuit, le pauvre touriste ne sait plus trop où se mettre. On se fait piller, et il faut faire quelque chose.
Bien que nous soyons solidaires des autres Outre Mer, nous avons nos spécificités. Nous sommes une porte d’entrée de l’Europe en Amérique du Sud. Vous pouvez boire de l’eau du robinet sans tomber malade. C’est plutôt unique en Amérique du Sud.
Ce n’est pas moi qui ai insufflé ce projet mais j’ai voté en faveur de son ouverture lors des délibérations. C’est un plateau technique, seule antenne institutionnelle guyanaise en Europe. Cet espace est dédié à tout guyanais, en Hexagone, qui souhaite faire une rencontre autour de la Guyane. Un lieu de rencontre autour de leur produit “Guyane”. Il faut s’approprier cet endroit, au maximum.
Ce sont des gens charmants qui ont besoin qu’on les soutienne. Pimentade de crevette, fricassé de poulet dans la pure tradition guyanaise: An nou kaz! C’est important d’accompagner les gens qui représentent notre territoire aussi loin de chez eux. Même si c’est très compliqué pour eux comme pour tous les restaurateurs, aujourd’hui ils sont les porte-paroles de notre destination.
Quel est l’impact réel de ces aides sur l’économie touristique?
Pour pouvoir utiliser un produit touristique, il faut pouvoir être libre. Nous pourront mesurer l’impact de cette aide à la fin de la crise. Pour l’instant, nous sommes sous perfusion. En sortie de crise, est-ce que les aides qui ont été allouées vont permettre de nous maintenir? De plus en plus, les professionnels adaptent leur business modèle. De nouveaux modèles économiques doivent être mis en place si nous voulons nous en sortir .
Je ne peux pas donner mon avis personnel sur cette question. Je représente une institution qui veille à ce que nos professionnels puissent retrouver le plaisir de recevoir à nouveau du public. Car c’est aussi pour ça qu’ils font ce métier. Nous déplorons une perte incommensurable de chiffre d’affaires. Il faut faire en sorte que l’économie reprenne.
Comment comptez-vous procéder pour développer le tourisme d’agrément? (…) Lire la suite sur France Guyane