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Coronavirus : à Paris, Un hôtel parisien sur quatre menacé

Particulièrement touché par les conséquences économiques du coronavirus, le secteur de l'hôtellerie, notamment à Paris, est au bord du gouffre. Et la menace d'un passage de la capitale en zone d'alerte maximale au coronavirus prend la forme d'un coup de grâce pour ces professionnels.

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C’est un secteur au bord de la catastrophe. Si la colère est forte chez les patrons de bars, cafés et restaurants depuis l’annonce des dernières mesures du ministre de la Santé Olivier Véran, celle des hôteliers est moins mise en avant. Et pourtant, elle est au moins aussi forte dans ce secteur privé de clients. Depuis le début de l’année, 46.000 emplois ont été détruits dans l’hôtellerie et 30.000 autres sont menacés d’ici à la fin de l’année.

Un secteur au bord de la catastrophe

Des chiffres d’autant plus inquiétants qu’ils prennent en compte le chômage partiel de longue durée pris en charge à 100% par l’État jusqu’à fin 2020. Mais il reste toujours des frais, comme les congés payés ou encore les loyers, une charge fixe écrasante.

Si les hôtels de province à très bas prix sont ceux qui résistent le mieux à ce naufrage annoncé par la profession, pour les établissements parisiens, c’est l’hécatombe : près d’un sur deux sont toujours fermés. Et pour ceux qui accueillent les rares clients qui ont besoin d’une chambre, c’est une véritable gageure. « Beaucoup dorment dans leur hôtel parce qu’ils ne peuvent pas prendre d’équipe pour une ou deux chambres par soir, c’est impossible », explique au micro d’Europe 1 Delphine Prigeant, du groupement national des indépendants.

Un hôtel parisien sur quatre menacé

« Ils doivent donc faire le service de jour, de nuit, le petit-déjeuner, le ménage… Pour ne pas sombrer, ils sont obligés de vivre dans leur hôtel en permanence avec la sensation d’être en prison. Mais à quel prix ? » Et la situation n’est guère plus reluisante pour les palaces et hôtels 4 étoiles parisiens qui enregistrent 12% à 15% de taux d’occupation. Selon les professionnels, un hôtel sur quatre est menacé à Paris et un sur cinq au niveau national.

Un passage en zone d’alerte maximale mènerait à « une casse sociale »

Dans ces conditions, la possibilité que le ministre de la Santé Olivier Véran annonce que Paris passe en zone d’alerte maximale de circulation du coronavirus apparaît comme un coup de grâce à ce secteur. Et pour cause, cela signifierait la fermeture obligatoire de tous les établissements qui accueillent du public, dont les hôtels, exceptés ceux qui ont un protocole sanitaire strict comme les cinémas ou les théâtres. « Si les dés sont jetés par le ministre de la Santé, nous allons tout droit vers une casse sociale et économique », estime Roland Héguy, président confédéral de l’Union des métiers de l’industrie et de l’hôtellerie (UMIH). « D’ici à la fin de l’année, nous aurons 300.000 chômeurs supplémentaires. »

« On n’est pas niais, si l’Ile-de-France passe en zone d’alerte maximale, Lyon va suivre, puis Grenoble… Et c’est la fin de la profession. » Alors pour éviter ce drame, Roland Héguy appelle le gouvernement à laisser les hôteliers travailler ». « Il faut laisser les hôtels ouverts en respectant un protocole sanitaire strict pour protéger les clients, nos salariés et nos entreprises. »

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