Entre cession d’actifs, gel des projets, maîtrise de la masse salariale , « l’heure n’est plus à la fête » et selon lui, de nombreux promoteurs grisés par la conversion d’immeubles de bureaux et la perspective de revenus « hôteliers hybrides ou non » commencent, d’ores et déjà, à remettre en vente certains actifs (pourtant récemment acquis) à la demande de créanciers devenus soucieux et … sourcilleux !
Alors, faut-il craindre un effondrement de l’immobilier hôtelier hybride et de ses nouvelles formes ? Coworking, coliving, résidences hôtelières, « auberges » et autres projets hôteliers « génération X & travailleurs nomades » ont bénéficié ces 4 dernières années d’un véritable engouement de la part des acteurs de l’immobilier, pétrifiés à juste titre par la chute vertigineuse du retail et les changements profonds des modes d’organisation du travail (le télétravail qui a obéré fortement l’immobilier de bureau) qui ont « plombé » leurs revenus locatifs.
« L’hospitality » sous toutes ses formes apparaissait comme une opportunité, un relai de croissance pertinent ‘boosté’ par le digital et la capillarité internationale qu’il offre au niveau des clients : ainsi, pendant que les groupes hôteliers conventionnels créaient de nouvelles enseignes générationnelles, des startups s’engouffraient sur des concepts de coliving, d’échanges d’appartements, de conciergerie, d’auberges.
Aujourd’hui, l’heure est au bilan.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que le modèle ne semble pas s’être imposé puisque de nombreux acteurs sont tenus « à bout de bras » par leurs actionnaires en raison d’une conjonction de facteurs imprévisibles au sortir de la pandémie : méconnaissance du métier (et oui, l’hôtellerie est un métier !), renchérissement de la dette avec l’augmentation des taux, difficultés à trouver du personnel capable de tenir la promesse expérientiel des nouvelles marques, augmentation des coûts salariaux, inflation du coût de l’énergie et des denrées alimentaires….
Les promesses des « business plans » ont volé en éclats !
Si l’exceptionnel phénomène du « revenge travel » et la constante attractivité de la destination France a permis de maintenir « hors d’eau » de nombreux acteurs, l’inquiétude se lit chez les institutionnels à l’orée des JO Paris 2014. Quid de la fin d’année et surtout de 2025 ? À suivre.