Majoritaire au comité d’entreprise d’EDF, la CGT a accepté de céder une magnifique bâtisse, pour 13,6 millions d’euros. Loin des 25 millions espérés.
Majoritaire au comité d'entreprise d'EDF, la CGT a accepté de céder une magnifique bâtisse, pour 13,6 millions d'euros. Loin des 25 millions espérés.
C’est plus de 10 millions de moins qu’espéré. Selon une information du Point, la CGT a décidé de brader le château de vacances des électriciens d’EDF lors du comité d’entreprise du géant français de l’énergie. Le syndicat, majoritaire au sein du CE, a en effet accepté de vendre la magnifique bâtisse pour la somme de 13,6 millions d’euros, bien loin des 25 millions espérés pour cette cession. Le château est situé sur la commune de Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et a accueilli des générations d’électriciens et de gaziers du groupe pour les vacances d’été.
Le CE d’EDF cherchait à se séparer de cette bâtisse depuis 2014 sans jamais parvenir à trouver d’acheteur. L’affaire a donc été conclue le 15 octobre dernier, lors du conseil d’administration de la CCAS, la caisse centrale des activités sociales de la branche énergie, dominée par la CGT et où d’autres syndicats comme la CFDT, la CFE-CGC et FO sont également représentés. Selon Le Point, le bien situé à quelques kilomètres de Cannes aurait été cédé, juridiquement, à la société Bird.
Projet hôtelier
Le château de Théoule-sur-Mer avait été acheté par la CCAS en 1971 pour la somme de 4.400.000 francs (670.775 euros). Le domaine comprend une grande bâtisse, une loge de gardien, un mas, un pavillon, des dépendances et un terrain attenant. Selon l’hebdomadaire, le lieu devrait être transformé en hôtel d’une quarantaine de chambres avec restauration et espace bien-être. Un projet qui devrait permettre la création d’une cinquantaine d’emplois.
Malgré le prix relativement modeste de la vente, cette cession représente un soulagement pour la CCAS et la CGT puisque l’établissement azuréen perdait, depuis 2009, des millions d’euros. Depuis dix ans, le syndicat majoritaire cherche à se séparer des biens de la CCAS pour tenter de maintenir ses comptes à flots.