En dépit de son statut d’exemple remarquable d’architecture moderne, l’édifice Pirelli à New Haven, au Connecticut, est resté vacant pendant plus de 20 ans. Conçu par l’architecte réputé Marcel Breuer, il a même été en partie démoli en 2003 pour faire place au stationnement du magasin IKEA voisin. Mais il s’apprête à revivre enfin, transformé en hôtel de 165 chambres. Et si l’immeuble a plus de 50 ans, il n’a rien de rétrograde. Au contraire. Alimenté en électricité exclusivement par des panneaux solaires, il abritera l’un des hôtels les plus verts des États-Unis.
Le projet innovateur, qualifié par ses artisans d’« exploit utopique d’ingénierie durable », suscite l’intérêt de nombreux médias américains qui y ont consacré des reportages.
La firme Becker + Becker, qui a rénové l’immeuble avec des étages qui paraissent suspendus dans le vide, n’a rien laissé au hasard en vue d’obtenir de prestigieuses certifications de bâtiment durable (LEED Platine et Passive House). En plus d’utiliser des matériaux recyclés, elle a étanchéifié l’enveloppe du bâtiment et installé un système d’éclairage qui fonctionne avec des lampes électroluminescentes (DEL). Résultat : l’hôtel Marcel consommera 80 % moins d’énergie que la moyenne des hôtels américains.
(…) Une lourde empreinte
L’hébergement est responsable d’environ 21 % des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie touristique, selon une étude financée en partie par les Nations unies en 2008. C’est beaucoup moins que les transports (75 %), mais en 2019, ces émissions représentaient néanmoins l’équivalent de 324 millions de tonnes de CO2. (…) Lire la suite sur La Presse