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B&B Hôtels : résilience et dynamisme

Activité moins affectée que dans l'hôtellerie haut de gamme, développement dynamique : l'enseigne économique B&B Hôtels résiste autant que faire se peut à la crise actuelle.

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Tout à fait adapté aux séjours professionnels, un nouvel hôtel B&B vient d’ouvrir à Nice, en plein cœur du quartier d’affaires Arenas et à sept minutes de tramway de l’aéroport. Si l’ouverture est d’importance, puisqu’il s’agit du premier hôtel de la chaîne économique B&B dans la ville azuréenne, elle témoigne également du dynamisme de l’enseigne. Malgré les circonstances actuelles, B&B Hôtels s’attend à ouvrir 25 nouveaux établissements en France, et cela en 2021 comme en 2022, et même une trentaine en 2023.

Alors que B&B propose déjà 300 hôtels dans l’Hexagone, Vincent Quandalle, directeur général du groupe, entrevoit toujours « un fort potentiel de croissance dans les grandes métropoles françaises, évidemment en région parisienne, mais aussi dans les villes moyennes où nous ne sommes pas encore présents. » Parmi les gros projets à venir, B&B attend pour l’an prochain un hôtel à Bordeaux, dans la zone en plein essor des Bassins à flots, un autre à Evian ainsi qu’à Toulon, près de la gare, mais aussi un troisième hôtel à Reims et deux autres dans le grand Lyon. En région parisienne, entre autres dossiers en cours, B&B s’installera à Paris quai d’Ivry.

A l’international, le rythme est aussi soutenu, B&B poursuivant son essor en Allemagne, en Pologne, en Italie et en Espagne, de même qu’en Suisse où quatre hôtels s’ajouteront en 2022 aux quatre déjà ouverts de l’autre côté des Alpes. Quant à la Belgique, la marque s’intallera en avril prochain dans le centre-ville de Gand et, un peu plus tard, en plein cœur d’Anvers, en face de l’opéra.

Pour autant, comme toute l’industrie hôtelière, le groupe B&B n’est pas épargné par la crise et la baisse de la fréquentation. Mais, à la différence de ses confrères positionnés sur le haut de gamme, l’enseigne démontre la résilience de l’hôtellerie économique. « Par rapport au premier confinement, où seuls la moitié de nos hôtels étaient restés en activité, 96 % sont aujourd’hui ouverts, à l’exception d’hôtels implantés dans des zones spécifiques comme Disnepar exemple, remarque Vincent Quandalle. La clientèle qui se déplace est la clientèle naturelle de l’hôtellerie économique. Notre activité en semaine est portée par le secteur BTP, les artisans, le personnel de maintenance. »

Ainsi, les hôtels où ces voyageurs sont présents tournent à 60 %-65 % de leur capacité, contre, il est vrai, 80% en temps normal. En revanche, le B&B Nanterre-Rueil, proche de la Défense et fortement dépendant de l’activité du quartier d’affaires, connaît une chute de 60 points de sa fréquentation, avec un taux d’occupation autour des 20 %. « Depuis le premier confinement, la clientèle tertiaire est absente, constate le directeur général de B&B Hotels. La fréquentation reste très limitée dans les centres-villes, autour des gares et des aéroports et à côté des grands lieux de congrès et conventions. Cette clientèle ne reviendra qu’après la réouverture des restaurants et à la reprise des réunions et formations, vers mars-avril comme on l’espère. »

En attendant que les grands salons et conventions ne reprennent à leur tour… sans doute à l’abord de l’été. « La météo de l’activité est donnée par les mesures sanitaires et de restrictions de la mobilité, remarque Vincent Quandalle. Depuis les dernières annonces, le taux d’occupation a repris cinq points. Et on s’attend à reprendre une dizaine de points avec l’autorisation des déplacements inter-régionaux le 15 décembre. »

En parallèle, sans la changer radicalement, la pandémie a conduit à faire évoluer l’offre de l’enseigne. Alors que le check-in/check-out en ligne était déjà l’un de ses fondamentaux, B&B Hôtels s’est lancé dès mars dans la certification de nouveaux protocoles sanitaires avec Socotec pour une labellisation désormais arborée par l’ensemble des établissements. Autre évolution, la proposition d’une petite restauration pour pallier la fermeture des restaurants. « Nous avons dû prévoir des solutions pour que nos clients puissent se restaurer le soir avec une offre de snacking, de bocaux, de pizzas, réalisée en interne ou des partenaires locaux qui font de la livraison » , décrit Vincent Quandalle. Une solution conjoncturelle ou amenée à perdurer ? « Pourquoi pas, maintenant qu’on sait le faire ?, s’interroge le directeur général de l’enseigne. D’autant qu’on s’aperçoit que les clients l’apprécient. »

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