Le bruit de l’aspirateur, c’est quasiment tout ce qui résonne dans la salle du petit déjeuner d’un hôtel 4 étoiles que nous avons visité à Bruxelles. Les tables sont dressées mais désertes, comme le salon et le bar.
Fermé depuis un an et demi, l’établissement a rouvert le 5 juin dernier, espérant créer une dynamique positive. Aujourd’hui, le directeur est obligé de constater que les clients ne sont pas au rendez-vous. « Nous avons entre trois et cinq chambres par jour sur 47 chambres. Donc ce n’est pas beaucoup« , confie Jorge Rivas, directeur de l’hôtel Augustin.
Il y a peu de touristes étrangers. Ce matin, notre équipe a à peine croisé un couple de Nivelles, venu passé la soirée et la nuit dans la capitale. « On a été boire un verre hier. On voit qu’au niveau des cafés, que c’est pas trop fréquenté. Les bars ne sont pas très remplis, pas autant que d’habitude« , réagit le couple.
Le patron de l’hôtel Augustin dit envisager une reconversion de l’immeuble en appartements si rien ne change.
C’est quand même 65.000 nuitées qui partent
A quelques jours des vacances, les hôtels bruxellois affichent 10 à 15% de réservation. Une trentaine d’établissements sont toujours fermés depuis mars 2020. Le secteur vit surtout du tourisme d’affaires, des congrès, des salons, et durant l’été des festivals. L’annulation de Tomorrowland cette semaine est un coup dur pour ceux qui espéraient accueillir des festivaliers du monde entier.
« On commençait à avoir un peu de perspective pour Bruxelles. Et là c’est quand même 65.000 nuitées qui partent. Donc c’est encore une fois un gros coup de massue pour le secteur, malheureusement« , explique Shameer Purdasy, directeur du Moxy Brussels City.
Le pari d’un hôtel 5 étoiles
Pourtant, dans ce contexte fragile, en plein cœur de la capitale, un hôtel 5 étoiles flambant neuf s’apprête à ouvrir ses portes.
Avec sa piscine intérieure, ses mosaïques en marbre et ses couloirs feutrés, l’hôtel de style néoclassique est destiné à recevoir une clientèle confidentielle et fortunée. Un sacré pari pour les propriétaires. « C’est un petit peu gonflé. On a pris un grand risque. Mais c’est un risque calculé. (…) Lire la suite sur RTL Info