Véritable serpent de mer, le dispositif réclamé depuis des décennies par les professionnels, est enfin entré dans une phase d’expérimentation en Corse. L’annonce a été faite le 4 juillet dernier par le groupe de travail dédié comprenant des socioprofessionnels (L’Umih, la Fédération Corse de l’Hôtellerie de Plein Air, Strada Corsa, U nostra voyageurs), l’État, la Collectivité de Corse et la Chambre de Commerce et d’Industrie.
23 établissements concernés
Il faut dire qu’en Corse, le sujet est particulièrement prégnant. En 2019, on compte 27 700 emplois saisonniers sur l’île, soit 19 % de l’emploi salarié annuel régional (hors agriculture). « Cette part, six fois plus importante qu’au niveau national, place l’île en tête des régions françaises », souligne le groupe de travail. Et ce constat n’est pas sans risque, tant pour l’emploi des saisonniers que pour la stabilité des entreprises des secteurs de la restauration, de l’hébergement et du commerce, qui concentrent « 80% de ces emplois », selon le groupe de travail. Au-delà, c’est la question même de l’équilibre économique de l’île qui est en jeu.
Une pénurie sans précédent
Côté entreprise, le vice-président de l’Umih n’y voit que des avantages. « Cela nous permettrait de pouvoir compter sur les mêmes personnes tous les ans, de monter des projets ensemble. Les saisonniers sont nos forces vives », assure Benoit Chaudron. C’est pourquoi le vice-président de l’Umih s’est (…) Lire la suite sur Corse Net Infos