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Son lancement en 2016 avait suscité l’étonnement et un certain engouement, tant auprès des professionnels du secteur que des réseaux sociaux. Le concept avait même été primé au CES de Las Vegas, le célèbre salon mondial des nouvelles technologies. Les trois cofondateurs nantais ne cachaient d’ailleurs pas leur ambition : écouler environ 30.000 machines sur les trois premières années. Cinq ans plus tard, que devient la D-Vine, cette machine qualifiée de « Nespresso du vin » pour ses facultés à servir du vin au verre à partir de flacons-tubes de 10 cl ?

Exposée jusqu’à mercredi soir au salon Serbotel au Parc des expositions de Nantes, la D-Vine a conservé son look, son fonctionnement et ses principaux atouts : livrer en moins d’une minute un vin aux température et aération parfaites en fonction de ses caractéristiques. Mais le profil des clients, lui, a radicalement changé. Les particuliers ne sont plus la cible, ce sont les professionnels. « Nous nous adressons désormais principalement aux restaurants et aux hôtels, explique Thibaut Jarousse, cofondateur de D-Vine. Les retours des particuliers étaient excellents mais le modèle économique ne tenait pas. Pour maintenir notre production en France, il a fallu augmenter nos prix. On a commencé par vendre la machine 500 euros, puis on est passé à 700, puis à près de 1.000 euros. C’était trop. » Quelque 1.500 exemplaires ont été vendus aux particuliers, pas plus.

Faire gagner du temps et de l’argent

La D-Vine, rebaptisée D-Vine Pro, a donc été repensée pour « mieux répondre » aux besoins des professionnels, des serveurs pressés en particulier. « Elle est plus facile de prise en main, plus rapide [service en 38 secondes au lieu d’une minute] et plus robuste », indique Thibaut Jarousse. Un écran a été ajouté en façade pour donner des informations sur le vin choisi, lesquelles pourront être répétées aux clients.

Pour l’heure, un millier d’établissements, dont quelques grands comptes (Hyatt, Club Med…), ont été séduits par la nouvelle formule commercialisée à 300 euros par mois avec environ 70 flacons inclus. La D-Vine leur ferait gagner du temps et de l’argent. « Ouvrir une bouteille pour un verre, ça peut être un problème si le restaurant ne la réutilise pas rapidement, souligne le dirigeant. Au bout de quelques jours, il faut prendre le temps de sentir le vin pour vérifier s’il n’est pas oxydé. Tous les serveurs n’en sont pas capables. Régulièrement, le contenu est même jeté, c’est du gâchis. »

Une machine à spiritueux en 2022

La D-Vine permettrait également aux établissements de muscler leur carte des vins en « montant en gamme » et d’augmenter de « 50 % la marge par verre vendu ». « Il faut plusieurs années pour faire un grand vin et quelques secondes pour le massacrer. Le bénéfice de D-Vine est vite démontré, tant sur la qualité que sur la rentabilité », insiste Thibaut Jarousse. Quant aux flacons de vins, disponibles en 80 références sélectionnées par un œnologue, ils sont vendus de 2 à 30 euros l’unité. « Un hôtel ou un restaurant en consomment cent fois plus que des particuliers. Aujourd’hui, notre modèle est rentable. » (…) Lire la suite sur 20 Minutes

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