Controverses, Côte d’Azur | À Saint-Tropez, la traque aux clients fortunés ne passe plus !
Dépenses minimales exigées (minimal spending), pourboires forcés, base de données clients recensant avec un traçage illégal... Un véritable florilège qui confine à l'escroquerie selon certains. Pour les habitants et la majorité des commerçants du village, il est temps de faire le ménage !
Tout a commencé par un article de « Var Matin » publié le 1er août 2023 et intitulé « À Saint-Tropez, des restaurants filtrent les clients selon l’épaisseur de leur porte-monnaie ».
Depuis cet article, la vie n’est plus tout à fait la même pour les commerçants ciblés par ces accusations. Si certains comparés Saint-Tropez à un Disneyland pour riches, avec les accusations portées dans le quotidien, les plages de Saint-Tropez nous font plutôt penser aux pratiques des bars à champagne du Pigalle des années 80….
Extraits choisis : « Sélection par le porte-monnaie. Ou tout du moins, en fonction des dépenses, enregistrées grâce à de petits logiciels bien indiscrets. Voilà la tendance qui se dessine au sein de plusieurs adresses en vue à Saint-Tropez, qui ont décidé de maximiser la machine à cash.
Les techniques de fichage du bon vieux « Big Brother » sont ici recyclées au service du système de réservation de restaurants, où dégustation rime avec grosses additions. »
« On vous demande vos nom et prénom. Il est vérifié si vous êtes enregistrés dans leur fichier. C’est à ce moment-là qu’est évalué ce que vous avez déjà dépensé, commandé en boissons… jusqu’au pourboire ».
« C’est simple, au moment de réserver on vous dit clairement ‘nous avons une table à 5.000 euros, OK pour vous?’. Si c’est non, eh bien, il n’y a plus de table! Cette façon de tout le temps pousser les dépenses à la hausse ne fait pas du bien au village », estime un autre témoin.
Et cerise sur le gâteau, les pourboires forcés
« L’autre soir, un ami italien s’est fait rattraper sur le parking parce que le tip de 500 euros n’était pas assez élevé. Le personnel lui a demandé de laisser 20% de la note. Et que ‘c’était comme ça’.
Depuis, la Mairie de Saint-Tropez a pris le dossier en main. La première édile tropézienne, Sylvie Siri, avait appelé dès le 1er août « à une prise de conscience des professionnels du secteur pour que cessent ces dérives » (source Nice Matin)
Une semaine plus tard, elle a utilisé et mis en avant l’application gouvernementale « Signal Conso » en apposant des autocollants sur les vitrines des commerçants tout en invitant les professionnels à une rencontre à la mi-septembre.
Les futures concessions des plages sur le Golfe de Saint-Tropez risquent de réserver bien des surprises !
