La fin du «quoi qu’il en coûte»
Après une embellie récente de la croissance française, avec une hausse du PIB de 1,1% entre avril et juin 2021, contre 0,9 % attendue par l’Insee, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie a sifflé la fin du «quoi qu’il en coûte», cette politique de soutien aux entreprises les plus affectées par la crise due à la pandémie du Covid-19. Le media spécialisé c19-worldnews s’efforce de suivre l’évolution économique des secteurs les plus impactés.
La fin du «quoi qu’il en coûte» va se traduire par l’arrêt du Fonds de solidarité versé aux entreprises, prévu pour le 30 septembre. Sauf dans les territoires français d’Outre-mer où les obligations de fermetures administratives sont toujours en vigueur. Face à la détresse persistante de certains secteurs qui réclament une prolongation, le ministre a cependant promis de continuer à soutenir ceux qui en ont besoin, à l’occasion de la Rencontre des entrepreneurs de France du Medef.
Quel impact du pass sanitaire?
Cette demande d’aide est particulièrement forte dans le secteur de la restauration, des cafetiers, des hôteliers et des discothèques, dont l’activité estivale 2021 a reculé de 20 % par rapport à l’été 2019, avant la propagation de la pandémie. D’après les estimations des organisations syndicales comme l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, la mise en place du pass sanitaire, le 9 août, a provoqué une forte baisse d’activité.
Ainsi, en août, seuls 40% des restaurants ont réalisé leur chiffre d’affaires habituel et les professionnels du secteur jugent la situation «catastrophique». Avec d’autres chiffres à l’appui, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire contredit le constat alarmant de ces professionnels et estime que «le pass sanitaire n’a pas d’impact sur l’activité économique du pays».
Paris sinistré, la Provence épargnée
Dans le tourisme, la capitale a particulièrement souffert. L’office de tourisme de Paris estime ainsi que la fréquentation touristique a chuté de 60% en cette période estivale 2021. Faute de visiteurs étrangers, en particulier asiatiques qui ne peuvent traverser les frontières, les hôtels ont été désertés, forçant les deux tiers d’entre eux à fermer leurs portes en août.
Pour autant, la fréquentation dans d’autres régions comme la Provence était bel et bien au rendez-vous. Sur toute la France, le tourisme tire donc un bilan saisonnier en demi-teinte, en progression par rapport à l’été 2020, mais en retrait par rapport à l’été 2019.
La culture, principale victime
Avec les restrictions de rassemblements, entre mars 2020 et mai 2021, les établissements culturels ont totalisé plus de onze mois de fermeture. Résultat: le monde de la culture reste l’un des secteurs les plus touchés par la crise du Covid-19, particulièrement en région parisienne, qui fait vivre environ 310 000 personnes.
Face aux inquiétudes des représentants du monde de la culture, la ministre Roselyne Bachelot a affirmé que l’aide continuerait d’être attribuée au cas par cas, en fonction de l’impact de la crise sanitaire sur le chiffre d’affaires et la fréquentation des lieux concernés.
Pas de retour à la normale pour les travailleurs indépendants
En raison de la reprise inégale qu’ils connaissent, les travailleurs indépendants et les autoentrepreneurs souhaitent également la réactivation du Fonds de solidarité. Selon une étude auprès du syndicat Indépendants.co qui compte 7 000 adhérents, seuls 29 % des indépendants ont repris une activité normale. (…) Lire la suite sur Slate