Notre scénario central n’est pas celui d’une récession mondiale. Mais nous sommes conscients du fait que plusieurs pays pourraient entrer en récession technique cette année. Nous sommes notamment très pessimistes concernant les perspectives de l’économie du Royaume-Uni. Toutes les statistiques publiées la semaine dernière tendent à indiquer que l’économie britannique se contractera ce trimestre : l’indice GfK mesurant la confiance des consommateurs s’est replié à son plus bas niveau depuis sa création, à -40 en avril, à cause de la flambée du coût de la vie, les ventes de détail semblent stagner malgré le rebond fugace observé en avril (volumes en hausse de +1,4% en rythme mensuel) et l’indice des prix à la consommation (IPC) a bondi de 2 points de pourcentage en l’espace d’un mois seulement, de 7% en rythme annuel en mars à 9% en avril.
Il devrait franchir la barre des 10% dans les prochains mois. À cela vient s’ajouter l’effet du nouveau jour férié instauré pour commémorer les victimes de la pandémie de coronavirus en Irlande, qui devrait concourir à contracter l’activité au deuxième trimestre. Les réserves d’épargne accumulées lors de la pandémie de Covid restent abondantes. Mais elles se concentrent principalement dans les mains des ménages les plus riches. Par conséquent, il est très peu probable qu’elles dopent la consommation. (…) Lire la suite sur Capital