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Guerre en Ukraine : les professionnels du tourisme de la Côte d’Azur font « sans les touristes russes depuis deux ans »

Avec la guerre en Ukraine et les sanctions européennes envers la Russie, en plus de la crise sanitaire, la Côte d’Azur est privée un an de plus des touristes de l’Europe de l’est

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Ils représentaient, en 2019, 7 % des recettes sur la Côte d’Azur pour 190.000 nuitées en moyenne par an, c’est-à-dire 4,5 % des nuitées étrangères au total, d’après les chiffres du Comité régional du tourisme (CRT). Si historiquement, les touristes russes privilégient Nice, ces dernières années, ils ont aussi visité Cannes, Monaco et Antibes lors de ces séjours où « 85 % sont du loisir ».

Et même si cette clientèle symbolisait moins d’1 % du trafic aérien, « ce marché était porteur car c’étaient en majorité des jeunes qui avaient un important pouvoir d’achat, environ 200 euros par jour par personne », précise Alexandra Borchio Fontimp, présidente du CRT. Elle parle au passé parce que depuis deux ans, « avec la crise sanitaire et les restrictions liées au vaccin Sputnik, non reconnu en Europe », les Russes ont déserté la Côte d’Azur. Et avec la guerre en Ukraine et les sanctions européennes, la région risque d’être privée un an de plus des touristes de l’Europe de l’Est.

Une perte estimée à 200 millions cette année

« Ce n’est pas pour autant qu’on a abandonné ce marché, on avait prévu des missions là-bas. Il y a une histoire avec la Côte d’Azur. Et ils possèdent environ 1.000 résidences secondaires, ça veut dire qu’il y a un vrai attachement », détaille Alexandra Borchio Fontimp. La perte de cette clientèle est tout de même estimée à « 200 millions d’euros » cette année, pour le CRT qui « espérait un rebond ».

Denis Zanon, directeur de l’Office du tourisme métropolitain, évoque un manque de « 95 % par rapport à 2019 » pour ce marché-là et ses « deux ans d’absence ». « On faisait déjà sans les Russes mais on pensait que ça reprendrait cet été ». Ce public, qui reste en général une dizaine de jours, vient surtout entre juin et septembre. Le directeur de l’office n’observe alors « pas de changements significatifs sur les réservations ».

« Les aider plutôt que de les attendre »

Pareil pour Eric Abihssira, directeur général d’hôtel et vice-président de la fédération de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme Nice Côte d’Azur. « Les Russes sont plutôt des clients des 4 ou 5 étoiles. Mais juste en dessous, on accueillait des Ukrainiens, notamment grâce à la liaison directe avec Kiev. Ils réservaient en général en mai. C’est alors à ce moment-là qu’on pourra évaluer les impacts. Mais on le sait, cet été, il n’y aura ni Russes, ni Ukrainiens. Même si la guerre s’arrête, il y aura un pays à reconstruire. » (…) Lire la suite sur 20 Minutes

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