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Les soeurs Guérard, entre tradition et innovation, à la Chaîne thermale du soleil

Eléonore et Adeline Guérard dirigent la Chaîne thermale du soleil depuis 2017. La crise sanitaire a durement touché leurs établissements de soins. Ensemble, elles veulent insuffler une nouvelle dynamique.

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Eléonore et Adeline Guérard ont toujours été très complices. Les deux soeurs ont construit ensemble leurs premières cabanes dans les bois, fomenté leurs premières bêtises en attendant leurs parents très affairés, planté leurs premiers légumes dans la propriété familiale. A l’âge adulte, cette complicité est intacte.

Ensemble, elle ont repris la direction générale de l’entreprise familiale , deux mois après le décès de leur mère Christine, en octobre 2017. Un héritage qui rassemble près de 60 établissements – hôtels, restaurants, résidences et campings – sous la marque Chaîne thermale du soleil, et dont l’origine remonte au rachat d’un établissement à Molitg-les-Bains (Pyrénées-Orientales) par leur grand-père Adrien Barthélémy juste après la seconde guerre mondiale.

L’entreprise familiale compte également le petit palace cinq étoiles les Prés d’Eugénie dans les Landes. Qui abrite le restaura trois étoiles au Michelin du chef Michel Guérard, le père d’Eléonore et Adeline.

Un duo aux compétences complémentaires

« Nous avons à coeur de garder tout ce que nos parents ont construit, de préserver le patrimoine humain, culturel, le goût du travail bien fait, la recherche du bon et de la beauté. Ce sont simplement les méthodes qui changent », explique Eléonore Guérard, la directrice générale. Reste que la crise sanitaire a durement secoué le groupe. L’année 2020 fut douloureuse : le chiffre d’affaires a presque été divisé par trois à 47,3 millions d’euros avec les pertes de plus de 20 millions d’euros. En 2021, le chiffre d’affaires a rebondi à 103 millions d’euros, mais est toujours en retrait des 127 millions d’euros engrangés les années avant la crise du Covid.

« Nous avons repensé la gouvernance et opté pour une présidence tournante. J’ai conduit les deux premières années. Adeline a pris la suite en juillet 2020 », confie la directrice générale, installée au siège parisien de la Chaîne thermale du soleil. La relève, tout comme le partage des rôles, se sont organisés spontanément. Chacune, son domaine de compétences et sa personnalité.

Eléonore, 38 ans, est diplômée de Kedge Business School Bordeaux. Elles est la plus créative. Elle dirige le marketing et la communication de la Chaîne thermale du soleil. Adeline, de trois ans sa cadette, est titulaire d’un master en finance à Sciences Po Paris et d’une licence de droit. Elle a naturellement pris en charge les sujets juridiques et les relations institutionnelles du groupe.

« Nous avons des champs d’intervention et des goûts différents. Nous sommes aussi très à l’aise avec le sujet de l’autre. C’est pour cela que ça fonctionne », précise la directrice générale. Le respect, la confiance, l’entente et le dialogue sont les pierres angulaires de leur réussite. Et un ciment quand il s’est agi de faire face aux aléas de la crise sanitaire.

Un premier confinement compliqué

Lorsque le confinement a été décrété en mars 2020, les deux soeurs ont appris à se serrer les coudes. Alors que les curistes enfilent à cette période printanière leur traditionnel peignoir dans les établissements de soin, 70.000 annulations ont été enregistrées en une semaine. Plus de 1.500 salariés ont été mis au chômage partiel. « C’était homérique. Nous avons reçu 16.000 appels par jour au standard. Nous avons très vite pris la mesure de ce qui allait se passer », raconte Eléonore Guérard.

Exilées dans la maison de famille avec leurs conjoints et leurs enfants, dans les Landes, elles tentent d’estimer la baisse d’activité, coupent les budgets non engagés, et convoquent sur Zoom les directeurs et directrices des différents établissements balnéaires pour organiser le travail à distance des équipes. « Le télétravail n’était pas ancré dans la culture du groupe. Tout était inédit et compliqué car les processus n’existaient pas », se souvient la trentenaire. (…) Lire la suite sur Les Echos Entrepreneurs

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