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Prix des chambres d’hôtel, 2023 | Paris brûle-t-il ?
Sur le site RTL, une explication, quant à la flambée tarifaire des hôtels de la capitale, a été avancée. Cette analyse a suscité de nombreux commentaires car sur le terrain, la vision est toute autre et bien plus simple : opportunisme de marché !
C’est un peu le défaut de notre monde : tenter de tout expliquer, de tout maîtriser et surtout, avancer des explications socialement acceptables comme si gagner de l’argent était péché !
il faut débourser en moyenne 176 euros pour une nuit d’hôtel à Paris. C’est 30% de plus qu’en 2019 alors que dans les autres grandes villes européennes, les nuitées ont augmenté en moyenne de 17% selon les chiffres de l’office de Tourisme de Paris. RTL
Ainsi, RTL s’appuyant sur des éléments communiqués par l’observatoire du tourisme de l’Office de Tourisme de Paris, reprend les arguments suivants : la hausse tarifaire est purement mécanique et répercute l’augmentation des salaires, la hausse des coûts de l’énergie, les investissements « durables », le rattrapage Covid et autres investissements… Ainsi, cette envolée tarifaire, bien supérieure à la moyenne des grandes capitales touristiques européennes, est « somme toute », normale (c’est à dire socialement acceptable, RSE).
De janvier à avril 2023, 11,6 millions de touristes ont été accueillis dans le Grand Paris, soit une hausse de 27,2% par rapport à 2022 (9,1 millions) et une baisse de 2,5% par rapport à 2019 (11,9 millions). Si les touristes à Paris sont en majorité français, les Américains sont ceux qui dépensent le plus. Des chiffres encourageants à un an des Jeux de Paris 2024. ‘Source Paris.fr’
Les touristes étrangers les plus représentés dans le Grand Paris sur la période janvier-avril 2023 viennent des États-Unis (13,1 % du volume total des touristes internationaux, du Royaume-Uni (7,0 %), d’Allemagne (5,8 %), d’Italie (4,9 %), du Brésil (4,6 %).
Or, toutes les explications avancées nient l’idée même de l’objectif entrepreneurial : faire du profit pour investir, se développer, se rémunérer et c’est bien naturel !
Ainsi, dans les faits, l’élément principal expliquant l’envolée des marges (i.e. hors répercussion des coûts de production) est avant tout une logique de marché : plus la demande est forte (lire encadré) dans un « libre marché », plus l’offre se tend ou se raréfie et, mécaniquement, les prix augmentent. Une logique opportuniste renforcée ou dopée par les algorithmes et autres éléments du « Revenue Management », Yield oblige !
Alors, tant que la demande existe, il serait peu pertinent de ne pas profiter de cette logique de marché. En cas de retournement de marché, les hôteliers sauront s’adapter. Comme ils l’ont toujours fait.
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