Tous les salariés d’Erisay Réceptions étaient déjà vaccinés ou en cours de vaccination, une semaine avant la date butoir du 30 août pour l’obligation du passe sanitaire pour les établissements recevant du public. Tous ou presque. « Sur 150 salariés en CDI, nous avons deux récalcitrants dans l’un de nos restaurants, qui, pour continuer à venir travailler, feront deux tests PCR par semaine », explique Fréderic Erisay, son président. L’entreprise familiale de Saint-Aubin-sur-Gaillon (Eure) réalise 90 % de son activité avec l’activité traiteur et 10 % avec ses trois restaurants.
L’adhésion à la vaccination ne s’est pas faite en un jour. La situation « résulte d’une opération de pédagogie assez chronophage », indique Frédéric Erisay. Le patron de PME est lui-même un militant du vaccin, et a décidé de recevoir, un à un, les salariés qui hésitaient à se faire vacciner ou qui n’étaient pas encore informés de la réglementation.

Reprise des mariages
« C’est plus facile à réaliser dans une entreprise familiale où le dirigeant salue tout le monde chaque matin que dans une entreprise à fonctionnement pyramidal », estime l’intéressé. Il pourrait d’ailleurs avoir à communiquer à nouveau sur le sujet, ayant appris que l’obligation ne visera sans doute pas tous ses salariés, notamment les cuisiniers qui n’ont pas de contacts directs avec le public.
Il était capital de pouvoir compter sur le personnel au moment du redémarrage.
Frédéric Erisay Patron d’Erisay Réceptions
Il a d’autant plus besoin de compter sur ses troupes que l’activité est bien repartie. Le chef d’entreprise croit déceler un « frémissement » sur le marché des professionnels avec des demandes de devis pour des séminaires et se félicite du redémarrage des mariages . Il a signé 400 mariages pour la seule période comprise entre le 1er juin et le 15 octobre, contre 600 par an en année normale.
« Nous répondons à tous les clients, y compris ceux dont les prestataires ont fait faux bond », indique-t-il. Et « si nous pouvons répondre à la demande, c’est parce que toute notre équipe est là. Il était capital de pouvoir compter sur le personnel au moment du redémarrage », fait-il valoir.
Au plus fort de la crise, Erisay Réceptions a même complété le salaire de ses collaborateurs en activité partielle pour qu’ils puissent percevoir 100 % de leur rémunération, au lieu des 86 % prévus. Et lorsque, début 2021, il a demandé à ses équipes de prendre leurs congés entre mars et juin, et non durant l’été, période faste pour les mariages, tout le monde l’a suivi. Alors, pas question de se laisser désorganiser par l’obligation de passe sanitaire. (…) Lire la suite sur Les Echos