Sur le chantier, les ouvriers l’appellent « la cliente ». Deux jours par semaine, elle vient s’assurer que les travaux avancent dans les temps, discuter des imprévus, surveiller la qualité du boulot, veiller à ce que le budget prévu n’explose pas… Elle gère aussi le planning des entreprises, les appels d’offres, les relations avec la Ville…
À 29 ans, Anaïs Ménard, qui travaille pour Suitcase Hospitality, la branche hôtelière du groupe de BTP Legendre, est la « responsable du programme » pour le futur hôtel de luxe Mama Shelter, place des Lices, dans le centre-ville de Rennes. Un chantier titanesque, « hypercompliqué », démarré fin 2018. « Il y a eu jusqu’à 120 personnes ici. En ce moment, 70. On va remonter à 100 d’ici peu. »
50 entreprises de 35 corps de métiers différents
Une ruche. « On a coordonné plus de 50 entreprises de 35 corps de métiers différents. » Ces derniers mois, il y a eu un ballet d’entreprises de démolition, de terrassement, de ravalement, sans oublier les charpentiers, les couvreurs, les menuisiers, les serruriers…
Aujourd’hui, dans le dédale de pièces et de couloirs, on croise des peintres, des plombiers, des carreleurs, des menuisiers… Il est bientôt midi, un groupe d’ouvriers prépare un barbecue dans un coin, des flammes s’échappent d’un bidon(…)
Au quotidien, elle fait équipe avec François-Jacques Dubroeucq, 33 ans, responsable de la partie opération travaux chez Legendre, le patron du chantier si on veut. Auparavant, ce Malouin d’origine a bossé pour Vinci « sur des projets de réhabilitation lourde » à Paris : le grand magasin de la Samaritaine, un hôtel de luxe au Trocadéro…
Trois bars-restaurants, un spa, des commerces…
Ici, François-Jacques Dubroeucq supervise cinq conducteurs de travaux, trois hommes et deux femmes. Ils se sont réparti chacun les cinq bâtiments de l’immense chantier, 11 000 m² au total, qui accueilleront d’ici fin 2023 un hôtel de luxe de 119 chambres « toutes différentes », trois bars-restaurants (un restaurant panoramique avec rooftop, une brasserie à l’angle de la place Trinité et un bar où manger sur le pouce dans une cour intérieure)… sans oublier un spa avec piscine, un espace pour les séminaires et « neuf échoppes dédiées aux métiers de bouche ». (…) Lire la suite et article complet sur Ouest France