Pour enrayer cette dynamique néfaste à la bonne santé économique de ce secteur d’activité, la ministre du Travail Élisabeth Borne a demandé, le 17 septembre, aux organisations syndicales de négocier vite autour de tout ce qui nuit à l’attractivité des métiers
. La ministre avait dressé le constat suivant : les salaires dans l’hébergement et la restauration ne sont pas à la hauteur.
Ce mardi 5 octobre, Thierry Grégoire, président de la branche des saisonniers de l’Umih, le principal syndicat du secteur, a avancé des pistes dans Le Parisien .
« Augmenter les salaires entre 6 et 8,5 %, voire 9 % ». Il ne s’est pas montré fermé à l’idée de « discuter d’un treizième mois et dans un second temps, en mars 2022, à négocier la mise en place d’un intéressement ou d’une participation ».
Valorisation de la coupure, 13e mois…
De quoi réjouir Nabil Azzouz, secrétaire fédéral HCR Forces Ouvrières. Le treizième mois, c’est une de nos propositions. On attend celles des quatre syndicats : l’Umih (union des métiers et des industries de l’hôtellerie), le GNI (groupement national des indépendants de l’hôtellerie-restauration), le SNRTC (syndicat national de la restauration thématique et commerciale) et le GNC (groupement national des chaînes hôtelières). Nous, on peut signer avec l’Umih (syndicat majoritaire) .
Le syndicaliste note «des discussions plus concrètes ces derniers temps
alors que l’attractivité de ces métiers diminue depuis des années.
En forçant les établissements à fermer, les confinements liés à la crise sanitaire ont poussé des milliers de salariés vers d’autres secteurs d’activité. Le Covid et le gouvernement font pression sur les restaurants pour revaloriser les salaires
, ajoute Nabil Azzouz. Le syndicat FO demande également une valorisation de leur coupure, cette pause entre le service du déjeuner et celui du soir.
« Ce sont parfois des heures où le salarié reste à disposition de l’employeur, sans être rémunéré ». La CGT Services demande la création d’un salaire minimum de 1 800 €. Le représentant de Force Ouvrière souligne que le salaire moyen est de 1 500 € brut dans la profession quand il est à 2 400 € dans la branche commerce.
Le GNI syndicat des indépendants de la restauration grince des dents
Ces négociations pourraient passer par l’engagement des professionnels à recruter 20 % de personnel en plus, afin de libérer quelques week-ends. Ou encore prévoir une brigade de service à midi et une autre le soir, afin de limiter les journées coupées en deux, avec une pause l’après-midi. En échange, les restaurateurs demanderaient une exonération de charges.
Les propositions faites par Thierry Grégoire ne sont pas du goût de Laurent Fréchet, président de la branche des restaurateurs au GNI. « Nous nous désolidarisons de tels propos d’abord parce que les négociations ne se mènent pas sur la place publique. Ensuite parce que les propositions doivent requérir l’accord du collège patronal pour ensuite être présentées aux organisations des salariés ».
Le représentant du GNI ajoute : (…) Lire la suite sur Ouest France