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Start-up | Gogaille réinvente l’auberge à Limoges

Maxime Lesaulnier et Hugues van Heesewijk, fins connaisseurs de la location de vacances, ont lancé un concept d'hôtellerie-restauration. Une offre alliant hospitalité et bien manger au coeur des villes moyennes. Premiers pas à Limoges avant une implantation dans 3 autres villes.

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Le projet ne manque pas d’audace. Gogaille, start-up bordelaise créée 2019, ambitionne de réinventer l’hôtellerie-restauration dans les préfectures et sous-préfectures françaises où vivotent des établissements désuets, pénalisés par la désertion des centres-villes.

« Dans ces villes de 70.000 à 200.000 habitants, le maillage économique est assez fort : services administratifs, PME locales, succursales… Il y a de vrais besoins en hôtellerie mais l’offre ne répond plus aux attentes des clients », constate Hugues van Heesewijk, CEO et cofondateur de Gogaille.

Un ancrage local fort

L’entrepreneur et son associé Maxime Lesaulnier connaissent bien le secteur. Porteurs de projets depuis une douzaine d’années, ils s’étaient jusqu’alors positionnés sur la location saisonnière. En particulier sur le segment haut de gamme avec leur plateforme Squarebreak de location de villa de luxe avec service hôtelier, rachetée en 2017 par le groupe Accor .

« Nous ne croyons plus à la segmentation par catégories socioprofessionnelles mais plutôt par usage. Un même individu peut aller dans un Ibis le lundi, en Sofitel le jeudi puis en mobile home le samedi… » Pour l’entrepreneur, les hôtels des années 1970 offrant un grand lit, un écran plat et une baignoire n’attirent plus. « Les chambres d’hôtes et les logements en Airbnb ont rattrapé ces standards », souligne-t-il. Leur proposition ? Revenir aux fondamentaux que sont bien dormir et bien manger, tout simplement. Avec une ambition supplémentaire : s’ancrer dans les forces vives locales pour recréer du lien entre les habitants et les voyageurs.

Pour cela, Gogaille dissocie l’hôtellerie de la restauration. L’hébergement est pensé comme une offre mutiformat – chambres doubles ou simples, appartements, dortoirs – dans des bâtiments anciens, baptisés « loges ». Un nom qui fleure bon le temps jadis mais qui s’avère high-tech avec, entre autres fonctionnalités, des serrures qui s’ouvrent via les smartphones des clients.

« Nous avons gardé l’humain pour les services à plus forte valeur ajoutée comme la restauration », précise-t-il. Cette dernière est pensée comme une offre gourmande associant restaurants, épicerie, boulangerie. Ces commerces, dont les employés sont salariés de Gogaille, ont vocation à faire le lien entre les voyageurs et la population locale. Quant aux murs, ils appartiennent à une foncière, Gogaille Invest, société soeur de Gogaille portée par des actionnaires du secteur immobilier.

15 villes à horizon 2025

Agnès Trocard, Charlotte Chevassus, Sébastien Jacques @ credit linkedin

« Nous voulons devenir un vrai acteur français de l’hospitalité face à des mastodontes internationaux. C’est un projet très ambitieux que nous n’aurions pas pu mener d’un point de vue psychologique et financier sans nos expériences précédentes », témoigne l’entrepreneur. Pour « escalader cette montagne », le tandem cofonde leur entreprise avec trois associés : Charlotte Chevassus, Sébastien Jacques et Agnès Trocard, avec qui ils travaillent déjà au sein de French Hospitality, une agence de conseils en projets immobiliers. (…) Lire la suite sur Les Echos Entrepreneurs

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