Les affaires reprennent. » Fritz Joussen, le patron du leader mondial du tourisme TUI, a du mal à cacher son soulagement à l’apparition des premiers rayons de soleil sur un secteur à l’arrêt depuis début 2020. Entre avril et juin, le géant allemand a multiplié son chiffre d’affaires par neuf par rapport à la même période l’an passé, à 649,7 millions d’euros.
Cette embellie tant attendue s’explique par la levée des interdictions de voyager dans les marchés d’Europe continentale. TUI a toujours compté sur les touristes du Vieux Continent, qui représentent 21 millions de ses 28 millions de clients (les Allemands représentant un quart d’entre eux). Les Britanniques n’ont pu, eux, reprendre les voyages qu’à la mi-juillet, et les dirigeants du groupe estiment que leur retour se fera sentir dans les résultats du trimestre juillet-septembre.
La part des ventes d’autos hybrides et électriques a triplé en France.
Les destinations profitant de cette reprise sont celles d’Europe méridionales. En tête, l’Espagne, avec les Baléares et les Canaries, suivie des îles grecques, en particulier la Crète et Rhodes. La communication précoce de la Grèce auprès des touristes européens a été une bonne chose pour le groupe, qui mise depuis toujours sur des séjours à bas prix, au soleil, dans des régions très touristiques.
Le tourisme domestique et les croisières portent également la reprise. TUI enregistre pour l’instant près de 4,2 millions de réservations pour l’ensemble de l’été 2021, dont 1,5 million depuis mai. Une grande part d’entre elles concerne des voyages organisés, ce qui explique un prix moyen de réservation 9 % plus élevé qu’à l’été 2019. Plus de la moitié (52 %) des clients de TUI ont réservé leurs vacances en ligne.
Sauvé par Berlin
Si le redémarrage semble impressionnant et si l’éclaircie est réelle, le bout du tunnel semble en fait encore loin pour TUI. Son chiffre d’affaires est ainsi encore en chute libre (- 86 %) par rapport à la période d’avril à juin 2019. Le groupe a certes enregistré un flux positif de trésorerie de 320 millions d’euros, le premier depuis le début de la pandémie. Mais TUI n’est pas sauvé pour autant. Le géant allemand accuse encore, en effet, une perte nette de 934,8 millions d’euros sur ce troisième trimestre de son exercice décalé 2020/2021. Une différence de taille par rapport aux géants de l’hôtellerie (IHG, Marriott, Accor), pour qui le léger rebond de l’activité s’est accompagné d’un retour aux profits.
Pas de quoi doucher l’optimisme de Fritz Joussen, qui assure que « la transformation de TUI a clairement un impact ». Le dirigeant voit les premiers effets de son vaste plan de restructuration, entamé l’année
Le dirigeant voit les premiers effets de son vaste plan de restructuration, entamé l’année(…) Lire la suite sur Le Figaro