Les vacances d’été riment avec saisonniers. Toutefois, cette année, les hôtels ont du mal à recruter : avec les différents confinement, nombreux sont ceux qui ont décidé de se reconvertir faute de travail ces derniers mois. Alors que la saison estivale est lancée, il faut donc s’adapter et personne n’est épargné. Pas même l’hôtellerie de luxe, comme dans cet Intercontinental sur les hauteurs du Vieux-Port de Marseille, où s’est rendu pour Europe 1.
« On s’organise différemment »
À midi, tout le monde s’active dans la cuisine du chef étoilé Lionel Lévy, qui a dû se réorganiser faute d’une équipe au complet. « Il y a une tension », dit-il. « Les manques sont sur les sous-chefs, les maîtres d’hôtel, ce qui est bizarre parce que ce sont les postes les plus intéressants », poursuit-il au micro d’Europe 1. « On ne grogne pas, on s’organise différemment… On est au volant d’une Formule 1 et on roule comme une Formule 3000, on ne peut pas dépasser les 200 km/h, alors que normalement on est à plus de 300 ».
Faute de suffisamment de candidats, 30 postes restent à pourvoir à tous les étages. Conséquences ? Il est demandé à ceux qui sont là d’être polyvalents. « J’ai fait divers postes », explique Alizée. « J’ai aidé au room service, à la brasserie, au banquet, à la piscine et au marketing », énumère la saisonnière. « Je pars du principe que, de toute façon, on est une équipe, il faut qu’on soit tous solidaires ».