Airbnb leader mondial de la location de meublés, prévoit d’héberger plus de 300 millions de personnes en 2023.
Comme relevé par le site Atlantico,« le succès de la formule provient du fait qu’elle répond aux besoins de tout le monde : à ceux qui cherchent un logement de vacances à un prix abordable, théoriquement inférieur à celui d’un hôtel, ainsi qu’à ceux qui possèdent un studio, une chambre ou un appartement qu’ils n’occupent pas à ce moment-là et qui ont trouvé le moyen d’arrondir leurs fins de mois. »
Prenons le cas d’un studio loué au mois, rue du Dobropol à Paris 17ème. Jusqu’alors, le studio était loué 850 euros hors charges par mois. Avec Airbnb, à 130 euros la nuit, cela a permis au propriétaire de multiplier au minimum par 3 ses revenus locatifs mensuels de quoi largement compenser la hausse des charges consécutive à ce mode de location (les dépenses d’eau et d’électricité augmentent d’environ 20% entre une location « de vie » et une location Airbnb).
Le coliving et les « nouvelles » auberges plébiscitées !
Devant un tel succès, les investisseurs immobiliers, confrontés à trois phénomènes largement commentés que sont l’effondrement du retail (des commerces de centre ville), la désaffection des centres commerciaux et le télétravail qui a vidé des plateaux entiers au sein de tours de bureaux, est à la recherche de nouveaux relais de croissance. Le coliving en est un en permettant la conversion de lieux et de surfer sur l’engouement suscité par la location de meublés ‘type Airbnb ».
Désormais, dans beaucoup de capitales, la location classique n’existe plus et face à Airbnb de nouveaux acteurs émergent : les « auberges » revisitées (on pense à Jo &Joe d’Accor ou bien encore à Meinninger, ) et le coliving façon Colive ou Colonies.
Dernière tendance, la relance des logements pour jeunes actifs.
À la pointe de ce mouvement, les hôteliers doublement impactés par Airbnb qui les concurrence, non seulement sur le marché de l’hébergement commercial, mais les prive également de logements pour leurs saisonniers.
Confrontés à cette double peine, certains acteurs logent leurs jeunes actifs grâce au concours financier de la région et/ou du département qui mettent à leur disposition des internats ou autres établissements institutionnels !
D’autres acteurs économiques ont fait le choix « d’investir dans l’immobilier » pour jeunes actifs : on pense ainsi à la très avant-gardiste La Bergerie créée à La Gacilly par le Groupe Yves Rocher, en plein coeur Bretagne. Modèle de logement hybride mêlant le coliving pour jeunes actifs du territoire et location « classique » de suites.
Les pouvoirs publics semblent, à l’heure actuelle, « jouer la montre » dans le dossier Airbnb, entre régulation douce et menaces de sanctions. On évoque de plus en plus, pour les futurs hôtels ou hébergements en zone « saisonnière », une autorisation d’exploitation assujettie à un seuil minimal de logements saisonniers garantis (20% )….
À suivre.
