Mehdi Allani est à la tête du Sultan en Tunisie. Un hôtel de 271 chambres et suites à Hammamet. Plus de six mois de fermeture et la faillite de Thomas Cook n’auront pas eu raison de Mehdi Allani qui a obtenu un prêt pour maintenir son activité à flot.
Une clientèle locale
« L’impératif, c’est de garder l’hôtel avec ses standards internationaux, on est obligé de continuer à investir dans la maintenance, dans l’amélioration des prestations. Les grands travaux de rénovation et les grands investissements sont malheureusement toujours remis à plus tard, explique Mehdi Allani. On était précédemment sur un système de fermeture tous les 10-15 ans pour faire de très gros travaux de rénovation avec de très gros investissements. La formule a changé on est plutôt sur des petits investissements annuels pour garder l’hôtel dans les meilleures conditions possibles. »
Aujourd’hui il ne travaille plus comme avant. Avec la crise sanitaire, Il a fallu s’adapter. « Nous avons également appris à attirer d’autres marchés. Notamment le marché local qui, il y a à peine dix ans n’était pas du tout intéressé par des séjours en hôtel. La très grande majorité des hôtels qui continuent à fonctionner, précise Monsieur Allani, doivent leur salut au marché local. Nous avons investi ou transformé des locaux en salles de réunion pour répondre à une demande locale de séjours de travail ou d’affaires en semaine. La clientèle loisir, elle, revient suffisamment en week-end. Bien qu’on ait une exploitation déficitaire sur les mois de l’hiver, souligne encore Monsieur Allani, ce déficit a été quelque peu réduit, nous n’avons pas besoin de demander au personnel de faire un effort sur leurs revenus. »
Investir et se diversifier
Une crise qui a également touché les grands groupes comme Onomo qui possède actuellement 22 hôtels sur le continent. Une activité réduite d’au moins 2/3 pendant ces mois de restriction, des efforts ont dû être faits sur les revenus. Mais malgré cette période difficile, le groupe a décroché un financement de 36 millions de dollars de la société financière internationale, confie Cédric Guillimenot, le directeur général d’Onomo.
« Ce financement aujourd’hui va nous permettre à la fois d’investir et d’étoffer notre offre sur trois hôtels existants : ce sont ceux de Dakar, d’Abidjan et de Bamako. En leur accordant une importance « lifestyle » renouvelée et en rajoutant une capacité un peu plus haut de gamme de l’ordre de 90 chambres sur Abidjan. On souhaite donc toujours densifier notre maillage et aller de l’avant et lancer de nouvelles opérations. Ça va nous permettre pour l’autre moitié de lancer un certain nombre d’opérations dans des villes stratégiques pour nous comme Yaoundé par exemple. » (…) Lire la suite sur RFI