A-t-on dit suffisamment combien les temps sont durs pour le secteur hôtelier ? Il est frappé de plein fouet par les restrictions des voyages et l’interdiction des événements, mais le fait que les hôtels aient le droit de rester ouverts a vraisemblablement occulté, dans l’opinion, l’idée qu’ils souffrent au moins autant que les restaurants. L’ensemble des établissements exploités par le groupe familial carolo Cayman vient ainsi de passer sous réorganisation judiciaire (PRJ): il s’agit de 15 hôtels, répartis dans les trois Régions du pays même s’ils sont plus nombreux en Wallonie. On les trouve à Waterloo, Dinant, Boncelles, Fleurus, mais aussi à Uccle, Ixelles, Raeren, etc. Certains d’entre eux opèrent sous l’enseigne Ibis, vraisemblablement en franchisés. Le tribunal de l’entreprise a ouvert pour chacune des sociétés d’exploitation, ainsi que pour 13 autres entreprises immobilières du groupe, une PRJ par accord amiable : l’objectif est donc de négocier un accord avec les créanciers dans le but d’assainir leur situation financière.
Cela sera-t-il suffisant pour relancer la machine ? « On l’espère évidemment, mais il ne faut pas croire que dès qu’on rouvrira les terrasses, les hôtels feront à nouveau le plein », répond Olivier Cayman, un des trois frères à la barre du groupe. « Il faudrait qu’on rouvre en grand les frontières, qu’on relance le transport aérien et qu’on ré-autorise les événements. On n’a aucune visibilité actuellement sur la relance de l’économie en général. »
« Les 1.000 euros d’aides par chambre ne sont toujours pas accessibles: la plateforme pour les demander vient seulement d’être ouverte le 22 avril. »
Lenteurs wallonnes
Les aides mises en place pour soutenir le secteur n’ont été jusqu’ici d’aucun secours, explique le dirigeant. On songe en particulier à l’aide de 1.000 euros par chambre décidée par le gouvernement wallon en février. « Nous n’avons encore reçu aucune aide en Région wallonne, poursuit Olivier Cayman. Les 1.000 euros par chambre ne sont toujours pas accessibles : la plateforme pour les demander vient seulement d’être ouverte le 22 avril. » Selon lui, l’hôtellerie est « le parent pauvre des aides dans l’horeca ». (…) Lire la suite sur L’Echo