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Chez les viticulteurs russes en France, la crainte d’être associé à Poutine

Chez les propriétaires russes de vignobles bordelais, la problématique des sanctions économiques semble loin. La guerre en Ukraine, beaucoup plus proche.

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Je suis charmant. N’oubliez pas de l’écrire ! » Au téléphone, un homme au léger accent russe éclate de rire. Il s’appelle Eli Ragimov, est très occupé, et surtout loin du Clos Dady, ce vignoble qu’il a acheté dans le Bordelais après « un passage à vide ». « En 2007, j’étais dans un hôtel du Marais, à Paris, pour l’anniversaire de ma femme. J’étais un peu déprimé… jusqu’à ce que je vois la photo d’un vignoble dans la vitrine d’une agence immobilière. J’ai appelé mon partenaire, M. Solomon, et je lui ai dit : ‘Igor, on va acheter un vignoble !' »

Après plusieurs années de visites décevantes, Ragimov met le grappin sur cet écrin protégé par de hauts murs de pierre. « Ici, on fait du sauternes, principalement », précise Igor Solomon, le cogérant, cheveux frisés et manières bonhommes. Il désigne une autre parcelle : « Un peu de rouge et de blanc d’appellation graves, aussi. » La propriété de 10 hectares est composée de vignes et d’un corps de ferme. « J’étais en concurrence avec un investisseur chinois pour acquérir ce château. Alors, j’ai usé de mon charme ! » raconte Eli Ragimov, très fier de lui.

Disert pour parler de son acquisition, l’homme l’est moins pour parler du conflit qui secoue l’Ukraine depuis l’invasion russe. « J’ai quitté l’URSS en 1973, j’ai fait mes études en Israël », explique-t-il, minimisant ses liens avec la Russie. Passant sous silence, aussi, qu’il a été à la tête de plusieurs organisations commerciales au pays jusqu’en 2010, au moins. Désormais, l’homme se concentre sur son business à l’international et sur sa petite propriété du sud de la France. « Cette guerre va faire beaucoup de mal aux gens ordinaires. C’est tout ce que je dirai là-dessus », conclut-il. (…) Lire la suite sur L’Express

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