jeu 5 décembre 2024,
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Paris

Constructions hôtelières | Un ralentissement des chantiers prévisible, quand l’environnement masque le social

Entre le combat des élus contre le tourisme de masse et l'envolée des taux d'intérêt, on assiste à un ralentissement des mises en chantier d'établissements destinés à l'hébergement locatif traditionnel. Pourquoi, dans l'argumentaire "RSE" pour s'opposer à ces nouveaux projets, la dimension sociale est-elle si peu prise en compte ? Ne serait-il pas opportun, à l'avenir, d'assujettir les autorisations à la construction de logements locatifs destinés aux saisonniers par exemple ? Un moyen de réduire la pression locative régionale...

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Comme l’indique « Le Moniteur », la plupart des villes et régions dont certaines sont désormais dirigées par des élus « verts » ou sensibles aux enjeux environnementaux, deviennent réticentes quant à l’octroi des autorisations. Un phénomène accentué dans les villes du littoral atlantique.

Le lifestyle au secours

Le manque de visibilité à moyen terme pour les promoteurs conjugué à la diminution des autorisations, pousse les porteurs de projets à s’engouffrer dans le lifestyle et l’hybridation, gages de revenus annexes, à augmenter leurs surfaces commerciales utiles (plus de chambres, d’espaces de restauration…) et à se positionner sur le segment Luxe et premium (4 & 5 *).!

Pour rappel, comme l’indique « Le Moniteur », le seul de rentabilité à Paris est de 20 chambres, au niveau national il est de 50 chambres.

Vers une prise en compte du logement des travailleurs pour les nouvelles réalisations ?

Plutôt que de rejeter systématiquement les autorisations, certains édiles devraient opter pour des autorisations délivrées sous conditions non seulement environnementales mais également sociales : comment peut-on imaginer un hôtel saisonnier sans s’engager à la construction de logements dédiés à ses futurs employés ? Ce serait certainement un moyen pertinent de réduire, dans ces zones là, la pression sur le marché locatif et par extension, de réduire le trajet quotidien domicile-travail synonyme, bien souvent, de mobilité polluante !

Rappelons que les PLU assujettissent souvent les nouvelles constructions ou réhabilitations à des obligations en matière de parking/stationnement. Il serait peut être opportun de s’intéresser désormais aux travailleurs !

Rappelons qu’au début du 20ème siècle, la plupart des  établissements hôteliers de standing logés « sous les toits », dans des « chambres de bonnes », leur personnel ! Décidément, le futur ne fait que réinventer le passé !

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