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Tendance | Le coliving, acteur d’avenir ?

Produit combinant les avantages du meublé hôtelier (pour ses locataires) et de la résidence hôtelière (pour les sociétés), l'ovni "coliving" s'invite dans toutes les grandes métropoles en contournant de facto les dispositifs réglementaires locaux limitant les offres locatives alternatives.

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Avec le digital, de nouvelles pratiques en matière d’hébergement commercial sont apparues.

Le Coliving acteur essentiel en devenir ?

Ainsi, dans les centres urbains et sur fond de crise du logement, la colocation et sa version « commerciale » déclinée en anglicisme, le coliving, s’impose progressivement comme un acteur majeur notamment pour le public des 20-30 ans, étudiants et primo-demandeurs d’emploi. On peut citer notamment la startup Colonies ou bien encore l’italien DoveVivo qui cible les générations Y et Z !

Le Coliving c’est un peu une alternative à la géniale création en 1956 des Foyers des Jeunes Travailleurs mais dans sa version commerciale, « lifestyle » et connectée. Cependant, avec 8300 logements proposés (pour l’association reconnue d’utilité publique et créée initialement par la Caisse des Dépôts) pour près de 3 millions d’étudiants en France, on voit bien que l’État et l’association des Foyers des Jeunes Travailleurs sont loin du compte. Alors, le coliving peut être une alternative pertinente au même titre que les résidences étudiantes !

Un avenir prometteur déjà contesté par certaines municipalités !

Compte tenu du nombre croissant de surfaces commerciales vides dans les grandes agglomérations, nul doute que la transformation de bureaux en espaces coliving est un « gâteau » appétissant pour nombre d’investisseurs avec, en prime, une rentabilité supérieure à celle du coworking compte tenu de la faiblesse de l’investissement initial (en équipement notamment), un taux d’occupation supérieur et une garantie quasi-automatique des paiements, notamment pour les étudiants et jeunes demandeurs d’emploi (le coliving étant accessible aux allocataires APL !).

De plus, à mi-chemin entre résidence hôtelière et location meublée, le coloving permet également aux nouveaux acteurs « du genre » de s’affranchir de plusieurs contraintes : pour les investisseurs, il permet d’éviter le bouclier réglementaire en matière de logement social ou d’encadrement des loyers puisqu’il relève du local commercial, de la résidence hôtelière. Pour les locataires,  cela leur permet d’accéder à un logement à moindre coût, offrant toutes les commodités et surtout, sans les contraintes délirantes en matière de garantie !

Cependant, réflexe  idéologique oblige, il y a fort à parier que certaines villes vont chercher, à terme, à restreindre le développement de ces produits à forte rentabilité en se basant sur la notion de transformation de la destination ( transformation d’éléments d’habitation sans autorisation de la Mairie).

La ville partagée, Coworking au rdc et Coliving à l’étage ?

Dans les grandes villes, pour éviter des vitrines désespérément vides et sans vie, on peut très bien imaginer que le Coworking occupera les espaces  « sur rue » et laisser « la verticalité » aux logements !

Le débat est ouvert !

 

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