La destination très prisée de Nassau, aux Bahamas, a été l’une des premières aux Caraïbes à inaugurer un restaurant dit de « chef vedette » il y a maintenant une vingtaine d’années, par le chef étoilé Jean-Georges Vongerichten, à l’hôtel Four Seasons.
Est ensuite venue l’ouverture du gigantesque complexe Atlantis en 1998, très avant-gardiste pour l’époque — casino, piscines thématiques, parc aquatique, boîte de nuit, sans oublier une offre de restaurants par des chefs réputés.
Ce n’est que près de 20 ans plus tard, après qu’un deuxième projet d’envergure, le complexe Baha Mar, a été inauguré en 2017, que la réputation de destination gastronomique de l’île s’est consolidée. Ce vaste chantier de 4,2 milliards US a vu grand : un casino dernier cri, le plus vaste centre de congrès des Caraïbes, trois hôtels de luxe et, fait non négligeable, une impressionnante collection de restaurants gastronomiques. Des concepts importés de Miami, de Florence et de Las Vegas : Katsuya par Starck, Carna par Dario Cecchini ou encore Cleo Mediterraneo, pour ne nommer que ceux-là.
De Montréal aux Bahamas
Depuis la reprise du tourisme aux Bahamas et la réouverture du complexe Baha Mar en mars dernier, deux nouveaux restaurants de chefs vedettes sont venus compléter l’offre déjà impressionnante de restaurants dans l’île, soit Café Boulud Bahamas par Daniel Boulud et Marcus Fish+Chop House par Marcus Samuelsson. Deux chefs et deux concepts familiers aux Montréalais avec le restaurant Marcus, au Four Seasons Montréal, et Maison Boulud du Ritz-Carlton Montréal.
Le restaurant Marcus des Bahamas propose une expérience similaire à celle que l’on connaît désormais à Montréal, soit un impressionnant décor, une ambiance festive, de vastes plateaux de fruits de mer, un menu gastronomique composé de quelques plats « simples » (poulet frit, pain de maïs, spaghetti), mais tous réalisés à la perfection.
L’équipe de cuisine actuelle au Café Boulud Bahamas compte 10 femmes, un phénomène rare dans une industrie encore majoritairement masculine. « C’est totalement différent de ce que j’ai connu dans les cuisines des restaurants de Daniel à New York, à Londres ou à Montréal, mais l’équipe est hyper motivée et on a du plaisir », affirme M. Lepage.