Sept hommes sont jugés à partir de ce mardi. ils sont soupçonnés d’avoir braqué le convoi d’un richissime prince saoudien dans le nord de Paris en août 2014. Ce procès est prévu jusqu’au 21 mai 2021 devant la cour d’assises de Paris. Les accusés risquent 30 ans de prison. Cinq de ces sept hommes comparaissent libres. Ils doivent répondre de »vol avec arme en bande organisée« et »association de malfaiteurs« .
Une attaque spectaculaire
Les faits remontent au 17 août 2014. Ce soir-là, le prince saoudien Abdel Aziz Ben Fahd, un des fils de l’ex-roi Fahd d’Arabie Saoudite quitte l’hôtel George-V près des Champs-Élysées. Ce luxueux palace parisien appartient à la famille royale. Le prince doit se rendre à l’aéroport du Bourget (nord de Paris).
Sa berline quitte le palace accompagnée d’une douzaine d’autres limousines. Un véhicule utilitaire Viano ouvre la marche. Le monospace de couleur blanche est un véritable coffre-fort sur roues transportant de l’argent en espèce et des bijoux.
Un braquage très bien pensé
A la hauteur de la Porte de la Chapelle, le fourgon est bloqué par deux BMW. Des hommes armés et cagoulés et »manifestement bien informés« s’emparent de l’utilitaire avec ses trois occupants à bord. Les trois passagers du Viano seront relâchés sains et saufs peu après.
Les braqueurs prennent la fuite sans avoir tiré un coup de feu. Le Viano et les deux BMW volés seront retrouvés plus tard vides et incendiés en Seine-et-Marne.
Le butin est important : 250.000 euros et quelques centaines de milliers de dollars en espèces, des montres de luxe et des documents diplomatiques saoudiens.
Les enquêteurs suivent l’argent
L’enquête s’oriente assez vite sur une équipe de malfaiteurs connus des services de police. Mais les enquêteurs manquent de preuves pour les interpeller.
Ils décident alors de surveiller les « flux financiers » autour de ces suspects. Un coup de filet a lieu en mai 2015 avec l’interpellation d’une douzaine de personnes. Six d’entre elles sont finalement mises en examen et écrouées, une septième personne sera arrêtée en juillet 2017.